Christo: Femmes 1962-1968

DU 23 MARS AU 2 JUIN 2019

Le musée YVES SAINT LAURENT marrakech a le plaisir de présenter la première exposition monographique de Christo au Maroc, ainsi que sa première exposition dans un musée consacré à la mode. Christo: Femmes 1962 – 1968 (du 23 mars au 2 juin 2019), regroupe un ensemble d’œuvres liées à la Femme et à la Mode, créées par l‘artiste entre 1962 et 1968.

Des collages et des dessins préparatoires, pour certains inédits, ainsi qu’une sculpture originale, l’emblématique Wedding Dress créée en 1967, figurent parmi les œuvres exposées. Réunies pour la première fois, elles rendent compte d’une période formatrice dans la carrière de Christo et offrent un rare aperçu de la démarche et du processus créatif de l‘artiste.

« L’exposition de Marrakech sera absolument unique ; du jamais vu auparavant. », précise Christo. « Ce sera une exposition sur le corps, le corps vivant, le corps féminin. Il ne s’agit pas de sculptures ou de mannequins, mais d’êtres vivants! Le processus d’empaquetage* faisait concourir tant d’aspects différents : émotions, sentiments, mouvement, le rythme que créent deux corps par leur mouvement naturel. Ces œuvres ont une telle signification aujourd’hui, de surcroît dans cet élégant musée, dont l’architecture semble inspirée des mouvements du corps et de la souplesse naturelle des tissus. »

Pour chacune de ces œuvres, les dessins et les collages ont joué un rôle majeur dans le processus de création. Ils retracent la genèse et l‘évolution des idées de l’artiste et montrent comment ces femmes, une fois empaquetées, revêtent la forme de sculptures classiques.

« Chaque œuvre, chaque projet représente le moment beau et précieux où il a été créé. », ajoute Christo. « Ces moments ne peuvent être reproduits. Ils sont uniques. Ils existent puis disparaissent à jamais. C’est pour cela que je documente toujours mes projets au moyen de la photographie. Jamais je n’aurais imaginé que des dessins réalisés avec nonchalance dans les années 1960 puissent aussi bien vieillir et être ainsi exposés. »

Les collages et dessins, ainsi que la Wedding Dress, qui est au cœur de cette exposition, transcendent les frontières entre la mode et l’art, la mode et le vêtement, le vêtement et la peau. Ils s’affranchissent ainsi des barrières théoriques érigées entre la sculpture et la performance, la sculpture et le collage. Ils sont là pour témoigner du lien paradoxal entre la production artistique de Christo et la sculpture classique – qu’elle soit de Tanagra, du Bernin ou de Rodin.

Un livre  publié par  Gallimard  accompagne l’exposition. Y figure une compilation des œuvres réunies dans Christo: Femmes 1962 – 1968. Il comprend également des photographies inédites, notamment  de  Charles Wilp extraites  de ses films  originaux, produits en 35mm qui  documentent l’empaquetage de femmes réalisé par Christo à Londres et à Düsseldorf. D’autres photographies illustrant le travail de l’artiste entre 1962 et 1968 sont également incluses : Christo empaquetant une femme chez Yves Klein à Paris en 1962, ou encore celles de son exposition monographique de 1968 à l’ICA de Philadelphie, lorsque Christo a empaqueté des femmes pour la dernière fois. Au sujet de ces travaux qui questionnent les surfaces tactiles du tissu utilisé pour empaqueter et transformer le corps féminin, Christo souligne que le « tissu est comme une seconde peau. ». Le livre retrace aussi l‘histoire de cette période de formation dans la carrière de Christo, comme de sa contribution à l’art contemporain.

* Christo emploie, dès ses débuts, dans les années 1960,
le mot « empaqueter » pour qualifier son travail.

Commissariat : Lorenza Giovanelli, Mouna Mekouar 
Scénographie : Lorenza Giovanelli 

Communiqué de presse :
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